La scène politique considérée pendant longtemps comme la chasse gardée des personnes intellectuelles est de plus en plus entrain de leur échapper. En Afrique notamment, il n’est pas rare de voir des gens issus d’autres milieux faire une incursion dans la politique, et ce de la plus belle des manières. C’est ainsi que de puis quelques années des politiciens de profils autres que celle de l’élite font de plus en plus parler d’eux. À titre d’exemple, nous avons les commerçants tels que ADJAVON au Bénin, un riche commerçant ; Georges WEAH au Libéria, ancien footballeur et actuel Président de son pays, ou encore le sulfureux Bobi Wine.
Bobi Wine sur la scène politique
Ce dernier est rappeur en Ouganda et s’est illustré particulièrement au cours des élections de janvier 2021 où il est venu deuxième au scrutin. Si cet état de choses étonne plus d’un, certains analystes politiques se demandent comment quelqu’un qui n’était pas par son statut social et professionnel est parvenu à devenir un politicien de taille au point d’être devenu deuxième figure politique du pays en un laps de temps. Ces différents questionnements se trouvent dans le fait que Bobi Wine de son vrai nom Robert Ssentamu est devenu adulé et aimé de la basse classe ougandaise. Musicien engagé et souvent en désaccord avec le gouvernement ougandais, Bobi a souvent été du côté des opprimés. Il n’hésite pas dans ses chansons à tirer à boulets rouges sur le gouvernement ougandais. Il est devenu le Bob Marley Ougandais au point où les Ougandais ont vu en lui un homme à qui confier leur destin. Ses positions franches est sans langues de bois vis-à-vis du gouvernement ougandais lui ont d’ailleurs valu plusieurs fois la prison. C’est donc fort de cette popularité que Bobi Wine a voulu se lancer dans la politique pour changer les choses lui-même. Et les résultats des élections de janvier 2021 montrent que derrière il a du soutien et de l’avenir. Comme quoi de la musique à la politique il n’y a qu’un seul pas.
